Pollution liée au numérique : 13 conseils réalistes pour (vraiment) la réduire au quotidien

 « La meilleure façon de réduire votre pollution numérique est de supprimer vos emails ». En réalité…. pas tant que ça ! La portée de cette action est anecdotique : le stockage de simples emails – surtout sans pièce jointe – n’occupe que peu d’espace en data centers (comparés à d’autres types de données). Il existe de nombreux autres réflexes à adopter en priorité car bien plus efficaces d’un point de vue environnemental. Il s’agit par exemple de s’attaquer aux impacts – massifs – liés au stockage de vidéos en ligne ou à la fabrication de nos appareils. En voici 13 exemples :

La fabrication de mes appareils…

… est (de loin) la première source d’impacts environnementaux liés au numérique ! Ainsi, elle est responsable de 35% de l’énergie dépensée par le numérique, de 79% de l’eau consommée par ce secteur et de 44% des gaz à effet de serre qu’il émet. Acheter moins de terminaux (ordinateurs, smartphones, tablettes, TV et autres appareils connectés) neufs est donc la meilleure façon de réduire la pollution liée au numérique. Pour cela :

1- J’opte pour le reconditionné

… c’est-à-dire les achats d’appareils d’occasion, testés, réparés si besoin et vendus sous garanties par des professionnels. Vous bénéficiez ainsi de tous les avantages du neuf, sans ses inconvénients (un prix élevé et les impacts environnementaux très lourds de la fabrication de nouveaux objets). Pour cela, rendez-vous sur des plateformes spécialisées (comme LapTopService, Back Market, EasyCash, CashExpress, …) ou sur les options de reconditionné des sites de vendeurs classiques, comme la Fnac, Boulanger, etc.

En achetant un ordinateur portable reconditionné plutôt que neuf, c’est ainsi en moyenne 836kg de matières premières que vous préserverez !

2- Je répare au maximum

L’écran de votre smartphone est cassé ? Faites-le réparer ! Votre ordinateur est vieux et lent ? Changez-en simplement le disque dur !

En réparant votre smartphone plutôt que d’en racheter un neuf, c’est en moyenne 221kg de matières premières que vous protégez.

D’ailleurs, faire passer de 2 ans à 4 ans la durée d’utilisation de votre ordinateur réduira son empreinte environnementale de moitié !

3- Je donne ou revends mes appareils inutilisés

Vous ne vous servez plus d’un de vos appareils en bon état ? Revendez-le auprès des professionnels du reconditionné cités plus haut.

Vous n’avez pas réussi à le réparer et souhaitez vous en débarrasser ? Donnez-le à des particuliers bricoleurs sur l’appli gratuite GEEV ou le site Donnons.org.

4- Je recycle mes appareils… en dernier recours seulement

Le recyclage de nos appareils électriques et électroniques permet de récupérer de nombreux métaux (cuivre, zinc, aluminium, mais aussi or, argent, palladium, platine,…) et d’autres substances comme le cobalt ou le lithium, et ainsi réduire l’extraction (très polluante) de ces ressources naturelles. Mais ce recyclage est très énergivore et nécessite l’usage de nombreuses substances chimiques polluantes. Mieux vaut donc préférer réutiliser, réparer, donner ou vendre en priorité. C’est si aucune de ces options n’est adaptée à votre appareil que le recyclage est à adopter : déposez l’appareil en borne de recyclage disponible en supermarchés, boutiques de bricolage, boutiques d’électroménager, etc.

La consommation électrique de mes appareils…

… est la deuxième source d’impacts environnementaux du numérique. Elle représente 30% de la consommation d’énergie lié au numérique et 26% des gaz à effet de serre qu’il émet.

5- Je passe chez un fournisseur d’électricité verte

Palliez les lourds impacts environnementaux de la production de l’électricité consommée par vos appareils chez vous en optant pour un fournisseur/abonnement d’énergie 100% d’origines renouvelables. Cette opération est gratuite et ultra simple : elle se fait en quelques minutes et ne nécessite aucune intervention physique. Trouvez un mode d’emploi étape par étape sur ce site d’information (cliquez ici).

Pour vous aider à bien choisir, l’ONG Greenpeace établit chaque année un comparatif des engagements écologiques de chaque fournisseur. Retrouvez-le ici (cliquez ici).

6- Je ne laisse pas mon ordinateur en veille

Un ordinateur en veille consomme en moyenne 20 à 40% de ce qu’il consomme en étant allumé ! Préférez donc le mode « veille prolongée » ou éteignez l’ordinateur.

7- Je débranche les appareils en veille

Bien qu’éteinte, une télévision ou une console de jeux continue à consommer de l’énergie, si elle est branchée. Les appareils en veille (lecteur DVD, box, TV, …) présenteraient ainsi en moyenne 80€ sur nos factures annuelles. Pas étonnant quand on sait qu’une simple box internet-TV consomme autant qu’un grand réfrigérateur !

Branchez-les tous sur des multiprises à interrupteur (à éteindre chaque soir) ou sur des multiprises à programmateur (qui s’éteindront chaque soir automatiquement).

L’envoi et le stockage des données en ligne…

Bien qu’on y pense en priorité lorsqu’on parle de « pollution numérique », le fonctionnement des réseaux numériques et des datas centers n’est « que » la troisième (et dernière) source de pollution liée à ce secteur. Ils représentent ainsi 34% de la consommation d’énergie liée au numérique et 21% de l’eau qu’il consomme (pour le refroidissement des data centers, par exemple).

8- J’évite au maximum le stockage en ligne

Sauvegarder ses photos, musiques et autres documents sur le cloud nécessite un stockage énergivore en data centers et des allers-retours incessants entre ces derniers et vos appareils. Préférez donc stocker en local (sur un disque dur par exemple) ou à défaut, faites un grand tri dans vos données stockées en ligne.

9- J’évite au maximum l’envoi de (gros) fichiers via internet

Pour les mêmes raisons, si vous le pouvez (au travail entre voisins de bureaux, par exemple), préférez donner vos fichiers lourds à votre destinateur via une clé USB ou disque dur plutôt que par email. A défaut, supprimer vos pièces jointes lourdes lorsque vous n’en avez plus besoin pour éviter leur stockage.

10- Je réduis la définition des vidéos que je regarde en ligne

Les vidéos représentent 80% des données du web ! Elles sont très lourdes. Leur stockage, mais aussi leur visionnage sont donc très polluants.

Sur YouTube par exemple, préférez une qualité moindre lors du visionnage de vos vidéos (demandez-vous par exemple si vous avez besoin de la régler à 1080p si vous la regardez sur un petit écran de smartphone).

11- Sur mes réseaux sociaux, je préfère publier des photos plutôt que des vidéos

Pour les raisons évoquées ci-dessus, réduisez au maximum le nombre, la définition et la longueur des vidéos que vous postez en ligne. Préférez les photos, bien moins énergivores à stocker.

Les vidéos sont d’ailleurs en grande partie responsables de la forte empreinte environnementale des réseaux sociaux (ces derniers émettent 16% des gaz à effet de serre liés au numérique).

12- Je regarde mes vidéos de préférence en WiFi

Visionner une vidéo en 4G consomme en moyenne 4 à 25 fois plus d’énergie que visionner la même vidéo en WiFi

13- Je désactive les options auto-play

Le visionnage des vidéos en ligne nécessite l’échange de très nombreuses données. Pour réduire le nombre de vidéos que vous visionnez parfois sans le vouloir ou vous en apercevoir, désactivez l’auto-play sur YouTube, les réseaux sociaux, etc.

De même, vous pouvez installer facilement sur votre ordinateur en quelques secondes un bloqueur de publicités gratuit, comme AdBlock, pour éviter d’avoir à visionner les vidéos publicitaires sur de nombreux sites internet.

Un dernier conseil…

N’oubliez pas que l’objectif n’est pas d’éviter la moindre activité numérique pour chercher à être parfait d’un point de vue environnemental. Internet a aussi du bon ! Le chargement de cette page de blog, par exemple, aura nécessité le transfert de peu données (le blog et ses réseaux sociaux présentent d’ailleurs très peu de vidéos pour les raisons évoquées dans l’article) et vous aura appris, je l’espère, de nombreuses informations utiles. Cet impact environnemental minime aura donc largement valu le coup 😊

L’objectif est donc plutôt de réduire les impacts de vos activités numériques de façon progressive, à votre manière, sans pression et en vous focalisant surtout sur les actions les plus efficaces (comme les 13 présentées ici, mais la liste est non-exhaustive).

Téléchargez cette fiche pratique et partagez-la !



Téléchargez cette fiche résumé

LIRE AUSSI :

Pour plus d’astuces de ce genre,
suivez le blog sur ses réseaux sociaux !


Facebook


Twitter


Instagram


4 réflexions sur “Pollution liée au numérique : 13 conseils réalistes pour (vraiment) la réduire au quotidien

  1. Bonjour,

    j’achète mes appareils chez Back Market et je donne sur Donnons.org.

    Pour le reste, j’en suis au 3ème disque dur sur un portable de plus de 12 ans.

    Pas de veille activée et je recours à un disque dur externe pour la conservation de mes photos et vidéos.

    Hervé

    J’aime

  2. Bjr Aline,
    Je conseille plutôt Ublock à Adblock qui serait un peu plus indépendant. Dixit un intervenant sur France Inter il y a quelques années.

    J’aime

Laisser un commentaire ici