Les objets d’occasion : une aubaine pour l’environnement et votre porte-monnaie !

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Une assiette cassée ? Un jean troué ? Une panière à linge abîmée ? Le premier reflèxe est souvent la rue commerçante de la ville et ses chaînes de magasins de vêtements, ameublement ou décoration. Acheter du neuf, c’est par définition acheter quelque chose qui vient d’être produit, impliquant l’extraction des matières premières, leur transport, leur transformation, leur transport (encore) et leur distribution. Le souci, c’est qu’il est souvent difficile de vraiment réaliser l’existence de ce processus et surtout ses conséquences. En effet, il reste flou, et l’achat de son produit final est bien trop banal et ancré dans les habitudes pour qu’une prise de recul soit systématique.

Tout d’abord, la recherche des entreprises d’un profit maximal en pousse beaucoup à employer la main d’œuvre la moins chère dans le monde. Après la Chine, c’est maintenant le Laos, la Turquie, ou encore le Pakistan qui offrent ce travail à des prix très intéressants. Sans parler de la pollution produite par le transport des marchandises à travers le monde, le problème est surtout leurs conditions de fabrication. Qui dit « main d’œuvre peu chère » dit nécessairement « bas salaires », et souvent « conditions de travail rudimentaires ». Une émission norvégienne (« Sweatshop, deadly fashion ») proposait en 2014 à quelques jeunes grands passionnés de mode de voir de leur yeux les conditions de fabrication au Cambodge des vêtements de leurs marques préférées. Entre les dortoirs insalubres, les tâches abrutissantes et une pauvreté extrême, le programme télévisé était clairement destiné à faire culpabiliser de manière théâtrale ces jeunes. A part le moyen de culpabilisation utilisé, j’ai trouvé le principe plutôt pas mal : prendre du recul et réaliser les conséquences de ses propres habitudes de consommation, ce qui est extrêmement difficile quand on est pris dans la routine et les habitudes partagées par ses proches et/ou la majorité de la société dans laquelle on vit !

Acheter du neuf c’est aussi rendre nécessaire la production ou l’extraction de nouvelles matières premières. Déforester pour produire des meubles en bois, cultiver intensivement et chimiquement du coton pour fabriquer des habits, etc. Il existe certes des marques proposant des marchandises en coton biologique, du commerce équitable et à la production dite éthique. Mais les prix sont souvent élevés et à la longue, la somme supplémentaire dépensée devient très importante.

Alors partons sur cette piste de réflexion : peut-on acheter tout ou presque d’occasion ? En effet, quand c’est possible et pour pallier les problèmes évoqués ci-dessus, pourquoi ne pas acheter des produits déjà fabriqués et proches de chez soi ?

Friperie 1Prenons l’exemple des vêtements. Des milliards de vêtements en parfait état sont aujourd’hui déjà produits. Alors pourquoi continuer à en produire d’autres milliards chaque année ? Vous me direz « Parce que la mode change ». Sans évoquer le cycle de la mode vestimentaire (on revient aujourd’hui souvent à des pièces à la mode dans les années 1980), les vêtements d’occasion n’ont pas forcément été fabriqués il y a deux dizaines d’années ! Imaginez qu’une fille ait acheté une robe chez H&* il y a deux mois. Après l’avoir portée deux fois, elle s’en lasse et décide de la vendre. Et pouf, une robe quasi neuve dont le modèle est encore vendu aujourd’hui en magasin devient une robe d’occasion à un prix vraiment intéressant !

Parce que l’occasion, c’est aussi souvent des prix bien moins élevés que le neuf. Certes il y a des friperies, par exemple, qui vendent des « perles rares » de grandes marques et très anciennes pour une vraie fortune. Mais tout comme le neuf, l’occasion est composée de plusieurs gammes. Pour en savoir plus et lire des idées de lieux d’achat de vêtements d’occasion et mon avis sur eux, allez vite voir mon article sur les friperies ! (Article « ô friperies, que je vous aime ! » : cliquez ici !)

En ce qui concerne l’occasion d’autres choses que les vêtements et accessoires, vous pouvez trouver beaucoup (… vraiment beaucoup!) sur Leboncoin : meubles, électroménager, décoration, accessoires de sports et loisirs, etc, etc. Il n’est pas rare de pouvoir y acheter des choses neuves encore emballées.

Vous pouvez aussi acheter un grand nombre de choses différentes sur les vide-greniers. Mais il est inutile d’y arriver avec une liste de courses ! Vous y trouverez votre bonheur au gré des découvertes sur place. Toutefois sachez qu’on y trouve quasi systématiquement des éléments de décoration intérieure (cache-pots, tableaux, paniers, etc), des vêtements et jouets pour bébés et enfants, et des jeux de société.

Vous pouvez également transformer votre réseau de proches en réel vide-grenier ! Vous cherchez un nouveau téléphone ? Demandez d’abord à vos amis s’ils n’en auraient pas un à vous vendre. Attention, je vous déconseille d’acheter un smartphone ou un ordinateur d’occasion à un inconnu, il pourrait ensuite vous accuser de l’avoir volé !

N’oubliez pas le système des petites annonces : vous cherchez à acheter ou vendre une selle d’équitation ? Posez une petite annonce dans votre centre équestre, le bouche-à-oreille fera un travail merveilleux ! (Même principe pour des annonces dans une école ou une crèche de recherche d’affaires d’enfants ou de bébés, par exemple. Ou encore une annonce de recherche d’un livre d’étude particulier, affichée dans votre fac).

Livres

Pour ce qui est des livres, pensez aux bouquineries, surtout si vous cherchez un livre connu (des classiques de littérature ou des best-sellers par exemple, vous n’aurez pas beaucoup à chercher). Alors certes, l’inconvénient des bouquineries est qu’elles n’ont pas forcément le livre que vous recherchez. Pour cela, n’hésitez pas à en tester plusieurs (vous pouvez simplement leur téléphoner pour leur demander si elles ont le livre que vous cherchez). Il existe aussi de très grandes bouquineries avec un choix de livres impressionnant (je pense notamment à Gibert Joseph à Toulouse, Paris, Grenoble, Marseille, etc, ou Gibert Jeune à Paris). Vous pouvez aussi trouver des livres d’occasion sur Leboncoin, Priceminister, etc.

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Enfin, je voudrais parler des affaires pour enfants. Étant donnée, par exemple, la vitesse à laquelle un bébé grandit, beaucoup de ses vêtements n’auront été portés que quelques fois, si ce n’est jamais. Idem pour les jouets et les meubles de chambre de bébés et enfants. Sans parler des dons qui peuvent se faire d’un enfant à un autre au sein d’une famille ou entre amis ou amis d’amis, il est extrêmement facile d’en acheter en occasion en parfait état et à des prix très bas. Pour cela, il n’y a pas un vide-grenier qui n’en regorge pas ! Il existe aussi des boutiques ou des sites internet spécialisés dans les affaires de puériculture d’occasion.

Il est aussi possible de trouver son bonheur sur le site de dons entre particuliers Donnons.org. Pour en savoir plus, cliquez ici pour lire l’article « Donnons.org, le site du recyclage par le don entre particuliers ».

En bref, acheter d’occasion, c’est faire des économies d’argent, de pollution et de production des matières premières. C’est aussi parfois, ne pas encourager des conditions de production peu enviables. Sans être 100 % achats d’occasion (moi-même j’achète de temps en temps du neuf : disque dur d’ordinateur, objets devant être très propres comme un rasoir, etc), je vous propose, avant tout achat, de vous demander si vous ne pourriez pas l’acheter d’occasion. « Est-ce qu’il faut vraiment qu’il soit neuf (pour des raisons d’hygiène par exemple) ? » « Est-ce que ça va vraiment me prendre tant de temps que ça en plus de le chercher d’occas’ ? » « Combien d’argent j’économiserais en l’achetant à un particulier qui ne l’a jamais ou peu utilisé ? »

Et vous, vous achetez souvent d’occasion ? Quelles en sont vos raisons ? Partagez vos expériences en commentant cet article !

Lisez aussi : Éviter un gaspillage de fruits et légumes en les récupérant gratuitement, c’est possible ?


6 réflexions sur “Les objets d’occasion : une aubaine pour l’environnement et votre porte-monnaie !

  1. Je fais très peu de shopping comme je l’expliquais récemment dans un article mode sur mon blog et je suis comme toi, je privilégie l’occasion: les sites internets, Emmaus, les brocantes et vide greniers que j’adore faire. En plus je trouve ça plus sympa, souvent il y a le contact avec les gens puis c’est en cherchant pas que l’on trouve des pépites!
    Tu as très bien traité le sujet 😉

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    1. Merci Mes idées naturelles, pour ce petit message 🙂
      Je suis tout à fait d’accord avec toi. En plus, c’est aussi sortir de la logique « fast fashion » : vouloir absolument un article en particulier et très vite. Quand on achète d’occasion, ce n’est pas trop possible, et en fait, on trouve un réel plaisir dans la recherche elle-même du produit et non pas seulement dans l’acquisition du produit : farfouiller dans les friperies solidaires, se balader de vide-greniers en vide-greniers, etc 🙂
      A très vite !
      Aline

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  2. Très intéressant ton article. 🙂 J’achète beaucoup de livres d’occasion, je lis énormément donc d’un point de vue économique c’est presque obligatoire pour moi. Il y a une chaine de magasin sur Paris qui s’appelle Book off et qui brade vraiment les livres, cd et dvds. Elle les rachète une bouchée de pain mais pour les revendre à des prix défiant toute concurrence. Une vraie mine d’or ! C’est souvent un crève cœur de revendre ses livres quelques dizaines de centimes seulement mais il faut savoir jouer le jeu.
    On m’a aussi offert une liseuse électronique il y a quelque années. Certes sa fabrication a surement été couteuse à tout point de vue mais je m’en sers beaucoup alors elle est plus que rentabilisée et évite l’utilisation de papier. Sans compter que sa batterie tient très longtemps.

    Pour ce qui est des autres produits accessibles d’occasion, je reconnais ne pas en acheter tant que ça mais ton article m’y pousse vraiment. Je ne vis pas dans une grande ville mais je ne pense pas que ce soit un argument valable.

    Dernière chose je pense que l’achat d’occasion est une très bonne chose mais qu’il est également important de ne pas « amasser » en achetant encore et encore. Comme je te le disais dans un autre commentaire, je suis en plein tri pour cause de déménagement et je n’en reviens pas des trésors que je retrouve. Par exemple les vêtements, on a tendance à empiler en mettant le plus récent au dessus car plus souvent porté au point d’oublier ce qu’on avait déjà et qui est encore en très bon état.

    Voilà, une nouvelle fois merci pour ta démarche. 😉

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  3. On peut donner ses livres à Recyclelivre, entreprise solidaire. A Bordeaux ils sont :
    67 cours de la Somme, F-33800 Bordeaux
    Ouverts du lundi au vendredi de 09h00 à 17h sans interruption.
    05 35 54 25 30 Ils se déplacent aussi à domicile Le site :https://www.recyclivre.com/
    On peut acheter en ligne des livres d’occasion. Ce que je fais aussi (car les livres sont chers…mais indispensables pour moi) c’est aller à la Bibliothèque, échanger avec des amies, farfouiller dans les boites à livres ( Bordeaux).

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  4. Hello ! Ton article est super ! Avant j’achetais presque systématiquement dans les friperies mais je me suis fait avoir par la fast-fashion je l’avoue.. Mais je reprends conscience de ma consommation et de ce qu’elle engendre. Je me remets à retourner dans les friperies 🙂

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