L’alimentation représente entre 20 et 50% de notre empreinte environnementale personnelle (source). Mais il n’est pas toujours évident de savoir quels produits sont vraiment plus écologiques. C’est pourquoi cet article vous apporte quelques pistes pour mieux vous orienter vers une alimentation à la fois gourmande et écoresponsable. Elles sont toutes extraites de mon livre Le Guide de l’Alimentation Durable (préface de Guillaume Meurice), publié cette année. De la façon de faire vos courses à l’élaboration de vos menus, en passant par la réduction du gaspillage alimentaire et même l’équipement de votre cuisine, ce guide pratique vous donne toutes les clés pratiques et concrètes pour réduire efficacement l’empreinte de votre alimentation quotidienne… toujours dans une démarche positive, réaliste et progressive, sans frustrations gustatives !
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1- « Le poisson d’élevage est plus écologique parce qu’il ne participe pas à la surpêche »
FAUX
Dans le monde, 90% des stocks de poissons sont surexploités ou exploités à leur maximum (source). Pourtant, l’élevage de poisson n’est pas une solution à cette surpêche. Bien au contraire… il y participe directement !
En effet, la majorité des poissons d’élevages sont nourris avec des farines et huiles animales issues notamment de poissons sauvages pêchés. Ainsi, 20% des poissons sauvages pêchés servent directement à l’alimentation des animaux d’élevages (source). Heureusement, certains poissons d’élevage se nourrissent sans intervention humaine, comme la carpe argentée, les huîtres et les moules.
Pour plus de solutions concrètes pour acheter un poisson plus éthique, rendez-vous dans Le Guide de l’Alimentation Durable !
2- « Des carottes biologiques emballées sont moins écologiques que des carottes non bio sans emballage »
FAUX
Malgré son éventuel emballage, un légume biologique reste en moyenne plus écologique que son équivalent non biologique en vrac.
Pourquoi ? Parce que les pratiques plus écologiques imposées par le label biologique permettent d’éviter des impacts environnementaux largement plus lourds (réduction de la pollution des sols et des cours d’eau par des engrais et pesticides de synthèse, réduction des émissions de gaz à effet de serre, etc.) que celui d’un emballage.
Bien évidemment, l’idéal reste d’acheter des fruits et légumes à la fois biologiques et sans emballages. Une solution toujours disponible en magasins biologiques, dans des AMAP biologiques ou encore sur les marchés.
3- « Le biologique coûte plus cher »
VRAI, mais…
C’est vrai, notamment parce que les coûts de production sont plus élevés en agriculture biologique (engrais organiques, productivité plus basse, main d’œuvre plus importante, …). Mais il existe des façons de réduire les prix du bio au quotidien, notamment :
- en achetant en vrac : à la différence des aliments transformés (comme les biscuits ou le muesli), les aliments non transformés (le riz, les lentilles, le sucre, la farine, les noix, etc) sont bien moins chers en vrac (en comparant bien sûr avec des produits pré-emballés eux aussi biologiques) ;
- en évitant les produits biologiques prêts à l’emploi, car ce sont ces produits transformés qui coûtent particulièrement cher.
De très nombreuses astuces, actions et recettes écologiques évoquées sur ce blog permettent aussi de faire d’importantes économies financières au quotidien. Citons notamment les produits ménagers maison (cliquez ici pour des recettes ultra simples), les cosmétiques simples et sains (découvrez les astuces en images ici), les objets réutilisables plutôt que jetables (des exemples faciles ici), les achats d’occasion, etc. Toutes ces économies, se comptant parfois en centaines d’euros par an, peuvent permettre d’attribuer un budget plus important à l’alimentation et donc aux produits biologiques.
LIRE AUSSI : 31 actions simples, rapides et accessibles à tous pour réduire son empreinte environnementale sans sacrifices
4- « Dans un régime alimentaire classique, la viande est la plus grosse source d’impacts environnementaux »
VRAI
Le lourd bilan environnemental de la viande réside dans la culture de l’alimentation de l’animal (engrais et pesticides de synthèse, forte consommation d’eau d’irrigation, lourds rejets de gaz à effet de serre, etc.), nécessaires en quantités massives.
Ainsi, 80% de l’ensemble des protéines végétales produites dans le monde (dont principalement les légumineuses et céréales) ne sont pas destinées directement à l’alimentation humaine mais à celle du bétail. Or il faut près de 44kg de protéines végétales pour produire seulement 8,9kg de protéines animales (viande) (source).
EN SAVOIR PLUS : Production de viande : les impacts environnementaux et les solutions faciles et économiques pour en consommer moins
5- « Manger moins de viande revient à ne manger que des légumes »
FAUX… et heureusement !
Il s’agit de remplacer la viande (protéines animales) par les nombreuses sources végétales de protéines : pois chiches, haricots rouges, haricots blancs, lentilles, sarrasin, etc. A partir de ces légumineuses et céréales, concoctez des plats rassasiants, riches en protéines et gourmands ! Citons par exemple : chili aux haricots rouges, paëlla aux champignons et vin blanc, houmous maison express, wrap gourmand aux fallafels, lasagnes crémeuses aux haricots rouges, etc. Les recettes citées ici sont extraites du Guide de l’Alimentation Durable (la fin de l’ouvrage est composée de 25 recettes simples et rapides sans viande, de saison, locales, zéro gaspillage et/ou zéro-déchet).
6- « Certaines viandes sont moins polluantes que d’autres »
VRAI
La viande au plus lourd bilan environnemental est de loin la viande rouge (cheval, agneau, mouton et surtout bœuf). Ainsi, la production de viande de poulet émet 10 fois moins de gaz à effet de serre que la production de la même quantité de bœuf. Et celle d’agneau 6 fois plus que celle de cochon (source).
Si vous souhaitez continuez à manger de la viande, mieux vaut donc bouder si possible les viandes rouges, et tout particulièrement la viande bovine, et s’orienter le plus possible vers les viandes blanches (hors veau), de préférences les volailles. Réduire la fréquence de vos repas carnés vous permettra également d’acheter de la viande de meilleure qualité : biologique, plus locale, chez un petit commerçant, etc. Plus de conseils, de bonnes adresses et d’informations sur les labels à fuir ou privilégier, dans Le Guide de l’Alimentation Durable.
Retrouvez de nombreuses autres bonnes idées pratiques et accessibles dans mon livre Le Guide de l’Alimentation Durable (préfacé par Guillaume Meurice) :
- Quels sont les aliments les plus nocifs pour la planète
- La liste noire des aliments les plus pollués
- La liste verte des aliments les plus respectueux du climat
- Comment s’y retrouver parmi tous les labels environnementaux
- 25 recettes pour cuisiner végé, zéro déchet, bas carbone et/ou local sans se prendre la tête.
Avec ce guide, le pouvoir est dans votre assiette, à portée de fourchette !
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Ils conseillent ce livre :
Liste non-exhaustive. En savoir plus : onglet « Presse » du blog (ici).
Rendez-vous dans n’importe quelle librairie (France, Belgique, Luxembourg, Suisse, Québec, …) pour découvrir le livre ! Vous pouvez aussi vous le procurer à distance auprès d’un réseau de libraires indépendants et ainsi les soutenir, cliquez ici pour le format papier et cliquez ici pour le format ebook !
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- 9 choses que vous pensiez être écologiques et qui ne le sont pas
Merci beaucoup pour cet article de fond qui permet de prendre un peu de recul et de savoir ce qui est important. Cela peut être utile notamment pour débuter.
Juste une point pour la viande, c’est la viande bovine qui a l’impact le plus fort sur les émissions à effet de serre car la rumination provoque l’émission de méthane. Attention donc au veau qui est une viande blanche et qui a un très mauvais impact également. 😉
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Votre article est très intéressant, merci pour ces clarifications et informations très utiles.
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Merci pour cette article, cela en dit long sur les fausses croyances écologiques. Nous avons besoin de cette planète, nous devons en prendre grand soin
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article est très intéressant
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