15 faits et solutions à connaître sur les dangers environnementaux et sanitaires de vos protections féminines

1- Lorsqu’ils sont composés de coton, bon nombre de serviettes hygiéniques, protège-slips et tampons présentent des traces des pesticides utilisés lors de la culture du coton, comme le glyphosate, classé « cancérogène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer.

2- Les protections hygiéniques sont souvent composées majoritairement de matières plastique et non simplement de coton. La fabrication de ces fibres synthétiques présente d’ailleurs de lourds impacts sur l’environnement : pollutions des sols lors de l’extraction du pétrole, utilisation et rejets de substances toxiques lors de sa fabrication, etc.

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3- Des dioxines (des polluants industriels), des composés organiques halogénés (utilisés notamment pour blanchir les fibres), des phtalates (perturbateurs d’hormones utilisés dans la fabrication des plastiques souples) et même des hydrocarbures aromatiques polycycliques (potentiellement émis lors de l’assemblage du produits à haute température) peuvent être également présents dans les serviettes et tampons.

4- En contact direct avec la vulve ou la muqueuse vaginale, ces substances peuvent la traverser et se retrouver dans le sang.

5- Certaines de ces substances sont classées « perturbateurs endocriniens suspectés » par l’Anses (Agence nationale de la sécurité sanitaire). Une fois dans le sang, elles peuvent perturber le fonctionnement normal des hormones – sexuelles ou non – et ainsi se traduire au long terme par une augmentation des risques de cancers, de malfonctionnement de la thyroïde, d’infertilité ou encore de tumeurs ovariennes, par exemple. Notons que certains perturbateurs endocriniens sont actifs même à petites doses.

6- Les fabricants de protections hygiéniques ne sont encadrés par aucune obligation légale portant sur l’étiquetage des composants de leurs produits, à la différence de nombreux autres produits du quotidien, comme l’alimentaire, les cosmétiques, les produits ménagers, etc, pour lesquels la liste des ingrédients doit obligatoirement être indiquée. Les consommateurs sont donc aujourd’hui dans l’impossibilité de connaître les composants de leurs protections hygiéniques.

7- Grandes marques chères de protections intimes ne sont pas nécessairement plus saines ! Selon une étude menée par l’institut public 60 millions de consommateurs, d’importants taux de pesticides, phtalates, dioxines et hydrocarbures peuvent être détectés dans les produits de marques très différentes (grandes marques, marques distributeurs, marques discount, …). Ils peuvent même varier significativement d’un produit à l’autre au sein d’une même marque. Un prix élevé n’indique donc absolument pas un produit plus sain ou écologique.

8- Mieux vaut éviter les protections contenant des lotions ou parfums, quasiment systématiquement composés de perturbateurs endocriniens et/ou de substances allergisantes.

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9- L’utilisation de tampons peut parfois provoquer un choc septique, c’est-à-dire une infection du sang, d’abord localisée puis s’étendant au reste du corps. Même si ce risque est infime, les conséquences peuvent être d’une grande gravité.

10- 5 200 litres d’eau sont nécessaires à la culture de seulement 1kg de coton. Les quantités d’énergie (lors de la production/extraction des matières premières, leur transformation la fabrication des produits, leur transport et leur distribution) et les ressources nécessaires (pétrole, eau, pesticides, additifs, …) à la production de ces produits à usage unique sont massives, d’autant plus que leur durée d’utilisation (quelques heures) est infime.

11- Au cours de sa vie, une femme jette en moyenne 10 000 à 15 000 produits menstruels.

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12- Les protections intimes jetables au coton certifié biologique présentent des avantages que peu nombreux. Elles permettent certes de réduire considérablement certains impacts environnementaux de la culture du coton (pesticides, engrais de synthèse, eau, …) et de la fabrication du produit (additifs utilisés, procédés de fabrication, …). Mais très coûteuses et à usage unique, elles représentent à la fois de fortes dépenses et des déchets tout aussi nombreux qu’avec les protections classiques.

Heureusement, des solutions existent !

12- Il existe des serviettes féminines lavables, permettant de pallier les impacts des serviettes à usage unique sur l’environnement et la santé. Très faciles d’utilisation, elles se rincent simplement à l’eau avant d’être parfaitement lavées en machine avec le linge. Il en existe de toutes les tailles, couleurs et motifs ! Préférez si possible les serviettes fabriquées en France et à l’aide de tissu certifié biologique, comme celles des marques Plim ou Dans Ma Culotte. Vous pouvez les acheter principalement sur internet.

Source de l’image : Plim

13- Les cups menstruelles, de plus en plus courantes, peuvent remplacer les tampons, même pour de gros flux. Il s’agit d’une coupe en silicone à placer comme un tampon, collectant le sang, à vider toutes les 8 heures. Elles peuvent néanmoins ne pas plaire à toutes, notamment parce qu’elles demandent une certaine manutention et habitude de manipulation (placement de la cup à l’entrée du vagin, désinfection à l’eau bouillante à chaque nouveau cycle, vidage et rinçage en cours de journée, etc). Cela dépend purement de vos préférences personnelles. Les coupes menstruelles sont en vente en pharmacie et en magasins biologiques.Toutefois, comme avec les tampons, des risques de choc septique existent.

14- Toutes nouvelles sur le marché, les culottes menstruelles sont pour beaucoup l’alternative réutilisable la plus confortable et pratique. Il s’agit d’une culotte absorbant les flux, même importants, pendant une journée ou une nuit entière. Comme une culotte classique, elle se met donc le matin et s’enlève le soir. Puis elle se rince à l’eau et se lave en machine avec le linge. Les culottes menstruelles sont par ailleurs particulièrement confortables. C’est personnellement de loin mon alternative préférée pour cette raison. En France, la marque FEMPO propose des culottes menstruelles en coton certifié OEKO-TEX (label limitant voire interdisant la présence de substances potentiellement toxiques dans un tissu) et sans nano-particules de métaux. C’est la culotte menstruelle que j’utilise et qui m’a sincèrement convaincue de sa praticité. La marque propose aux lectrices de Consommons Sainement une réduction de 10 %, avec le code « MERCIALINE ». Il ne s’agit absolument pas d’un partenariat financier, je conseille sincèrement cette marque que j’apprécie particulièrement dans mon usage personnel !

https://www.instagram.com/p/Bj9S9OkFwrM/

15- Les protections féminines lavables sont à la fois plus écologiques, plus saines mais également plus économiques ! Elles représentent un investissement rapidement rentabilisé (25€ pour la coupe menstruelle, 30€ pour une culotte et de 15 à 18€ pour une serviette selon la taille). Une coupe peut par exemple être utilisée 8 années !

A titre d’exemple, je n’ai besoin au total que d’une culotte menstruelle, 4 serviettes grands flux et 4 serviettes petits flux. Cela a représenté un investissement total de 170€ étalé sur plusieurs mois. Grâce à ces investissements, aucun achat de protections féminines de m’a été nécessaire depuis plus de 3 ans et ne sera nécessaire pendant encore plusieurs années !

Source des informations et chiffres de l’article : « Serviettes, cups et tampons », 60 millions de consommateurs, n° 546 mars 2019.

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16 réflexions sur “15 faits et solutions à connaître sur les dangers environnementaux et sanitaires de vos protections féminines

  1. J’ai testé la cup sans succès puis ai adopté les serviettes lavables. Je souhaiterais pouvoir passer à la culotte de règles mais aucune marque française ne propose des grandes tailles 😦

    PS: merci pour ce super site 🙂

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    1. La marque FEMPO va jusqu’au 48, d’après ce que je vois, mais peut-être cherches-tu plus grand ?
      Sinon, je te recommande (et à toutes) la marque française Bertyne, tout aussi confortable et économique que Fempo. Elle va jusqu’au XXL mais toutes leurs tailles taillent pas mal grand ! En espérant que tu trouves ton bonheur 😉

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  2. Une seule culotte sur la journée ça suffit vraiment ? J’utilise une cup depuis de nombreuses années (+ serviettes lavables/culottes menstruelles la nuit), mais je pense à mes filles 😉
    D’ailleurs pour limiter les risques de choc toxique, j’ai lu que c’était 6h max pour la cup comme pour les tampons, donc pas la nuit.

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    1. Bonjour,
      Merci de votre commentaire !
      Une culotte menstruelle pour grand flux suffit tout à fait pour une journée entière, même le premier ou deuxième jour du cycle 🙂 C’est aussi pour cela qu’elles sont, selon moi, extrêmement pratique !
      A très bientôt sur le blog,
      Aline

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  3. J’approuve totalement les Fempos 😊 mais jai un flux abondant depuis que j’ai stoppé la pilule, donc je dois en utiliser 2 ou 3 par jours et parfois 2 la nuit…J’ai commandé les flux ++ pour voir 👍
    Par contre, avant jutilisais les serviettes réutilisables de chez Dans ma culotte (sous pillule encore donc petit flux) et j’ai vite déchanté 😕 je trouve qu’elles ne tiennent pas en place, parfois la nuit elles pivotaient entièrement autour de mes shortys! Ca pouvait aller seulement avec des grosses culottes de grand mère 😅!

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  4. Pour ma part, ça fait plusieurs années que je suis passée aux SHL, et j’en suis parfaitement contente. Hors de question de revenir au jetable !
    Depuis quelque temps, j’ai envie de me laisser tenter par les culottes Fempo. Je crois que je vais sauter le pas. Merci pour le code promo 🙂
    On parle également de plus en plus du flux instinctif libre, qui est également une manière d’en apprendre plus sur soi et sur son corps. Mais perso, je ne m’en sens pas encore capable, bien que le port des SHL m’ait poussée à être plus consciente de mes flux menstruels.

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  5. Article très instructif ! J’ai lu la dernière enquête de 60 millions de conso…. aïe aïe aïe !!! Même les marques bio (genre jho) étaient concernées par les pesticides etc. Bref une enquête qui fait froid dans le dos ! Déjà incapable de mettre un tampon sans applicateur, la cup est pour moi impensable mais j’ai adopté les shl et je trouve ça super ! 🙂

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  6. Bonjour,

    Je suis une lectrice assidue de ton blog mais c’est mon premier commentaire. Je trouve cet article super intéressant et tellememnt important… Trop peu de femmes s’interroge sur ce qu’elles mettent dans leur corps…
    Je me pose une question depuis un moment, tu pourras peut-être y répondre : la coupe menstruelle comme tu l’as dit ne dure pas toute la vie. Doit-on la mettre à la poubelle quand on la remplace ? Est-ce qu’elle se recycle ?

    Merci pour ta réponse et vivement ton prochain article !

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    1. Bonjour Gia,

      Un grand merci pour ton message qui me touche !
      Une fois en fin de vie, la coupe menstruelle ne se recycle pas car elle est en silicone. Elle est donc à jeter dans les ordures ménagères non recyclables 😉

      A très vite sur le blog !

      Aline

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  7. Cet article est très instructif. En général, on ne s’interroge pas assez sur les produits qu’on utilise.

    Est-ce que les serviettes lavables sont adéquats pour les flux abondants?

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  8. Bonjour personnellement je suis a la cup et c’est extrêmement économique et écologique. Cela fait maintenant 5 que je n’ai pas acheter de protection. En tout je n’ai eu que acheter ma cup qui ma coûter 25€ maximum.

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  9. Merci Aline pour cet article. C’est juste affolant tout ce que contiennent les protections jetables qu’on trouve dans les supermarchés. Heureusement je n’en porte plus depuis plusieurs années maintenant grâce à ma belle-sœur qui m’avait fait découvrir la cup à l’époque. Aujourd’hui j’alterne culottes menstruelles et cup en fonction des jours et de mon humeur on va dire ^^
    Par contre, je constate que la qualité varie énormément d’une marque de culotte de règles à l’autre, il faut bien se renseigner avant d’acheter !

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